Ce magnifique roman d’Alice Zeniter date déjà de 2017. Il est marquant à plus d’un titre. La narration est bien équilibrée malgré les nombreux va-et-vient entre passé et présent. Alice Zeniter évoque le sort des Harkis, une blessure profonde dans l’histoire de France. On le sent, une partie de cette histoire est autobiographique. Les personnages sont attachants. Face à leur destin et à leurs trajectoires difficiles, ils réagissent différemment. L’un d’entre eux pratique une forme de résilience qui en dit long sur le désir d’échapper au cycle du malheur. Cette note d’espoir est bienvenue dans un roman sombre mais remarquablement juste. La lecture toute en sensibilité de Zineb Triki apporte une indéniable valeur ajoutée. A découvrir absolument. Prix Goncourt des lycéens 2017.

Trois enfants se rencontrent au parc, jouent avec un escargot et l’écrasent involontairement. Les enfants, tous les trois de confessions différentes, veulent l’enterrer et lui faire une cérémonie. Mais comment faire ? …. Le récit offre la possibilité de s’identifier aux personnages. Un petit roman qui ne donne pas de leçon, et montre des enfants respectueux de la pensée de chacun. Le débat est ouvert entre eux et chacun exprime ses émotions. Pas besoin d’être un lecteur expert pour aimer cette histoire et ses dessins colorés.
Un vrai travail d’auteur, pensé, réfléchi.

Que vous soyez adepte de littérature fantasy ou non, je ne peux que vous conseiller de découvrir ce premier tome de la série "La Tour de Garde : capitale du sud". Écrite à quatre mains par Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier, sous la forme de deux trilogies parallèles, l’histoire vous embarque alternativement à Gemina, la capitale du Sud, et à Dehaven, la capitale du Nord. On suit dans ce premier tome Nox, jeune commis d’épicerie fine recueilli par le duc de la Caouane, qui se retrouve bien malgré lui au centre des intrigues politiques opposant les différentes maisons de la cité. Il s’agit pour ma part d’un immense coup de cœur et ma série fantasy préférée de ces dernières années. Et écrite de surcroît par des auteurs français ! Cocorico !

J’ai découvert Nicolas Beuglet, un auteur de polar passionnant. J’ai lu ce roman d’une seule traite. Au cours de celui-ci, vous découvrirez une jeune policière, un homme avec des idées folles au delà du réel, la comptine danoise du joueur de flûte vu sous son plus terrible aspect…
Mais vous ne connaîtrez la fin de l’intrigue qu’en lisant “L’archipel des oubliés”, un roman policier tout aussi passionnant.
Bonne lecture à vous

J’ai beaucoup aimé la lecture de ce roman, dévoré en seulement deux jours. L’histoire alterne entre celle d’Emilie, dernière héritière d’un grand domaine du sud de la France et celle de Constance, jeune femme réfugiée au château pendant la guerre. Il y est question d’amour, de vengeance et de secrets, une formule que maîtrise parfaitement Lucinda Riley, également auteur de la saga des "Sept sœurs" qui avait déjà été un vrai coup de cœur.

Qui aurait pu penser que l’anguille puisse être un animal aussi intriguant ? Aristote, Freud et bien d’autres se sont intéressés à ce poisson insaisissable qui fascine depuis des millénaires et qui conserve encore aujourd’hui une grande part de mystère. Un livre atypique mêlant récit personnel teinté des souvenirs d’enfance de l’auteur et essai scientifique. Un gros coup de cœur pour ce récit addictif qui m’a permis de découvrir un sujet vers lequel je ne serai jamais spontanément allée. Je le recommande à tous les curieux de la nature.

Billie Bang Bang débarque dans les cours de récré ! Billie a huit ans, des parents relous, un petit frère « cassoreille » et du mal à faire accepter aux adultes que venir à l’école habillée en cow-boy plutôt qu’en jupe idiote est une bonne idée.
Dans la lignée de Mortelle Adèle, une nouvelle héroïne jeunesse attachante, vive et débordante d’imagination. Les adultes en prennent pour leur grade, mais sans douter les parents se reconnaîtront dans ces situations pleines d’humour.

Un roman noir de la talentueuse Louise Mey qui décrit bien le phénomène d'emprise et les mécanismes de la violence. Glaçant mais indispensable pour dénoncer les féminicides.

Prix Sang d’encre des lycéens 2020

Les parents de Juliette refusent de lui payer des cours d’équitation, beaucoup trop onéreux. Tant pis, Juliette se rabat sur un cochon d’inde ça fera bien l’affaire. Cela devient terrible lorsque la petite fille, pour faire comme ses copines, inscrit le pauvre Churros à un concours de beauté. Au programme : sport, régime, rubans et vernis.
On attend une réaction des parents, que quelqu’un prenne la défense du malheureux transformé en poupée, mais rien ne vient, personne ne semble se soucier de lui.
Heureusement, l’autre récit présente le point de vue de Churros qui n’aspire qu’à un peu de tranquillité et de liberté et vient contrebalancer ce récit pas loin de la maltraitance.
Un petit livre qui aborde le bien être animal, pour apprendre aux enfants que les animaux sont des êtres vivants avec des besoins et non pas des jouets. Une collection recto-verso : vous commencez par l’un ou par l’autre des récits.

Un subtil mélange des mythes de Cain et Abel et du fils prodigue revisités avec brio par Jo Nesbo. Le roi du polar norvégien instaure une ambiance oppressante et irrespirable digne des plus grands.
En fil rouge, un hommage à l’Amérique profonde, distillé à travers les prénoms des personnages, les stations-services comme on peut en voir sur la route 66 , le shérif du coin, les décors nature writing qui nous donnent l'impression d'y être alors que tout se passe en Norvège !
Jusqu'au bout on est tenu en haleine par ce jeu de dupes qui fait de "Leur domaine" un polar complexe, hors des lois, régissant le polar classique et par conséquent extrêmement bien réussi.

Allan Karlsson, qui a mené une vie "explosive" et parcouru le monde, entame sa plus belle aventure le jour de ses 100 ans.

Le héros de ce roman loufoque a un petit côté Forrest Gump, il n'est pas toujours conscient de ce qu'il vit mais s'en sort à chaque fois.

Le moins que l'on puisse dire est que sa vieillesse n'a rien de pantouflarde...

Dunder Mifflin, basée à Scranton, USA, est une entreprise qui vend du papier. A sa tête, Michael Scott dirige une petite équipe d’employés de bureau et de manutentionnaires. Particularités du patron : persuadé d’être un bon dirigeant, il est totalement incompétent, incapable de gérer ses émotions et d’éprouver de la compassion envers les autres. Il se comporte comme un enfant dans un monde d’adultes. Autour de lui, des collaborateurs hauts en couleur , avec une mention spéciale pour Dwight Schrute, qui ne recule devant rien pour se faire bien voir par le boss. Le reste des employés est une galerie de portraits très attachants. Cette série culte est une féroce satyre du monde du travail, dans laquelle chacun pourra se reconnaître. Au delà c’est une critique acérée du capitalisme et de la société américaine. Les acteurs sont fulgurants de génie, Steve Carrel en patron pathétique (mais au grand coeur) et Rainn Wilson (alias Dwight) en tête. A voir absolument.

Vous n’avez pas Netflix ? Offrez-vous cette série culte en venant l’emprunter à la médiathèque ! Oui, il paraît que tout n’est pas vrai… Mais qu’importe, on est immédiatement captivé par cette histoire terriblement humaine d’une famille royale britannique réputée pour son inhumanité. Parcourant plus de cinquante ans du règne d’Elizabeth II, on vit aux côtés de la Reine les affres, la solitude, le décalage, les obligations, les honneurs du pouvoir, sans jamais pouvoir se laisser aller à son ivresse, car se pose sans relâche pour ceux qui s’y trouvent projetés la question de leur utilité et de leur paradoxale impuissance.

Au commencement de tout, il n’y avait rien. L’univers n’existait pas, ni les étoiles, pas plus que les brosse à cheveux. Juste rien et au milieu de ce rien : un œuf. Un œuf dans lequel dormait une toute petite personne, elle s’appelait Pangu...
Amélie Carpentier, l’autrice, met à la portée de tous, un mythe chinois sur la création du monde. Alors laissez vous conter !

Référencé comme Pépite 2020 cet album est un Objet Lisible Non Identifié, d’ailleurs Télérama le présente  comme ”une confiserie surréaliste pleine d'extravagance”. On peut s’enfoncer et se perdre dans chacune des illustrations car elles fourmillent de détails étranges, indices coquins et décalés qui animent ce récit abracadabrantesque. En bref une autruche échappe à un zoo et retrouve ses ancêtres du Jurassique ou plutôt ce qu’il en reste dans le musée de la ville. Mais dites moi :
Pourquoi le tigre et le zèbre voisins de zoo sont ils électriques ? Pourquoi le seul client du  « cafélin d’Asie » est-il une pieuvre ? Pourquoi le directeur du musée est-il une momie ? Pourquoi y a t’il un célacanthe et un boa sous le bureau de ce même directeur ?
Si vous empruntez le livre vous pourrez peut-être nous aider à répondre ; d’avance MERCI.

Dina, 16 ans, rentre chez elle à pied après une soirée. Elle est seule, il fait nuit, il fait froid et il pleut. Elle marche le plus vite possible mais a le sentiment d’être suivie et ses pensées s’affolent. Elle se fait des films, pense à tous les conseils de prudence qu’on lui donne depuis qu’elle est petite.
Un texte court, comme le veut cette collection mais percutant qui parlera à toutes les femmes. En effet, quelle fille n’a pas vécu ça ?  Pourquoi a-t-on toujours peur quand on est une fille ? Les garçons ont-ils les mêmes angoisses ?
L’autrice pointe du doigt une question essentielle. Et si l’on arrêtait de culpabiliser les filles et d’étouffer leur liberté sous de multiples recommandations ?
La collection Court toujours c’est 1 roman, 3 versions. Avec ce livre,vous pouvez écouter la version audio et lire la version numérique gratuitement via l’appli Nathan Live.

Vous avez envie de vous lancer dans une activité créative et de vous exprimer artistiquement mais vous ne vous sentez pas à l’aise avec les activités manuelles ? Le collage est peut-être la solution. Muni d’une paire de ciseaux, d’un tube de colle et de quelques prospectus, lancez-vous grâce à ce livre dans lequel vous trouverez des propositions faciles et amusantes.
Commencez par exemple par le challenge « 30joursdecollage » qui vous invite à coller une image chaque jour dans votre agenda.
Testé et approuvé par une bibliothécaire ni créative, ni manuelle !

Japon, 1959. En plein typhon, Asa sort chercher le médecin pour sa mère qui va accoucher. Kidnappée par Katsuga, un vieil homme qui la prend pour une autre, elle commence à discuter avec lui. Katsuga est un ancien pilote d’avion un peu perdu mais la vivacité d’esprit et la ténacité d’Asa vont le convaincre de reprendre du service pour aller secourir les victimes du typhon.
Du ciel, Asa croit apercevoir la queue d’un monstre.
Difficile d’en raconter plus sans dévoiler l’intrigue, tant la série déborde de suspens et d’inattendu, oscillant entre manga fantastique et historique.

Un voyage qui débute sur la planète Tasaï, un monde du Flux, dans les monts d’automne, où l’on va suivre Kaori, jeune femme élevée par sa grand-mère au sein d’une société inspirée par le Japon médiéval, dans laquelle l’écrit est banni, et le Dit, don des conteurs, tient une place éminente.

Qu’on ne s’y trompe pas, Quitter les monts d’Automne débute comme un roman initiatique proche de la fantasy, mais Emilie Querbalec nous livre un excellent roman de science fiction, beau et cruel parfois, porté par une écriture fluide et poétique.

Une fois de plus, Tonino Benacquista nous raconte sur le mode humour noir, une histoire. Mais, cette fois-ci, c’est d’autant plus émouvant qu’il retrace son parcours d’enfant d’immigrés quasi illettrés devenant un amoureux d’écriture et de lecture.

Un témoignage rare et indispensable au regard du drame que vivent les ouïghours en Chine. Un récit de vie historique et d’actualité, effroyable et criant de vérité. Rozenn Morgat, journaliste, spécialiste de la question ouïghour, a recueilli le témoignage à vif de Gulbahar Haitiwaji.